La cataracte est une opacification progressive du cristallin, lentille naturelle de l’œil, située derrière l’iris. Avec l’âge, le cristallin devient moins transparent, provoquant une vision floue, voilée, une sensibilité accrue à la lumière, une altération des couleurs et une baisse de l’acuité et de la qualité visuelle. Il s’agit d’un phénomène naturel du vieillissement, mais elle peut aussi être provoquée par des traumatismes, certaines maladies (comme le diabète), ou encore être congénitale. Le seul traitement efficace est chirurgical : il consiste à retirer le cristallin opacifié et le remplacer par un implant intraoculaire transparent. Grâce aux avancées technologiques, cette intervention est rapide, sûre et généralement réalisée sous anesthésie locale en ambulatoire, avec des résultats visuels excellents.
Avant l’intervention, un bilan préopératoire est réalisé. Il permet de calculer avec précision la puissance de l’implant intraoculaire qui remplacera le cristallin, et de vérifier le bon fonctionnement de la rétine et de l’endothélium cornéen.
La chirurgie de la cataracte permet également de corriger les troubles de la réfraction (amétropies) tels que la myopie ou l’astigmatisme, rendant souvent le patient indépendant des lunettes pour la vision de loin. Dans certains cas, si le patient est éligible à un implant multifocal, une indépendance visuelle de près peut également être obtenue.
FermetureLa reprise chirurgicale d’une cataracte compliquée consiste à corriger les suites défavorables d’une première intervention, comme un résidu cristallin persistant, une luxation de l’implant intraoculaire, un œdème cornéen prolongé ou une rupture capsulaire ayant compromis l’implantation initiale.
L’examen préopératoire doit être rigoureux, incluant un bilan clinique complet et des examens d’imagerie si nécessaire, afin de déterminer la localisation des fragments, l'état de la rétine et de la capsule ainsi que la position de l’implant.
La prise en charge repose sur l’extraction des résidus éventuels par phacoaspiration ou vitrectomie antérieure voire postérieure en cas de fragments tombés dans le vitré, ainsi que sur la réimplantation d’un nouvel implant, parfois avec fixation sclérale ou sulcus si le sac capsulaire est inutilisable.
La maîtrise des techniques de vitrectomie et des options d’implants secondaires est indispensable pour limiter le risque de complications telles que l’inflammation chronique, l’hypertension oculaire ou l’endophtalmie.
La récupération visuelle dépend de la précocité de l’intervention et de l’intégrité cornéo-rétinienne, mais un résultat satisfaisant est possible si la reprise est menée dans de bonnes conditions chirurgicales et avec un suivi post-opératoire rigoureux.
FermetureLe “noyau au fond” fait référence à la migration partielle ou complète du noyau cristallinien dans la cavité vitréenne, généralement à la suite d’une rupture capsulaire lors d’une chirurgie de la cataracte compliquée.
La présence de fragments nucléaires dans la cavité vitréenne peut entraîner une inflammation sévère, une élévation de la pression intraoculaire ou un œdème rétinien s’il n’est pas traité rapidement.
Une vitrectomie postérieure est généralement nécessaire pour extraire ce noyau luxé au fond de l’œil. Une prise en charge rapide par un rétinologue spécialisé est nécessaire pour extraire le noyau luxé.
Une implantation secondaire est souvent nécessaire et sera adaptée à la situation anatomique : l’implant peut être placé dans le sulcus ciliaire, clippé derrière l’iris, ou fixé à la sclère.
Cette approche permet, dans la majorité des cas, une bonne récupération fonctionnelle pour le patient.
FermetureLe décollement de la rétine est une urgence ophtalmologique grave dans laquelle la rétine neurosensorielle se sépare de l’épithélium pigmentaire sous-jacent, empêchant ainsi la transmission correcte des signaux visuels au cerveau.
Il peut survenir de manière spontanée, en particulier chez les myopes forts ou les patients ayant eu une chirurgie oculaire, ou à la suite d’un traumatisme.
Les signes avant-coureurs incluent des éclairs lumineux (photopsies), des corps flottants (myodésopsies), ou l’apparition d’un voile noir progressif dans le champ visuel.
Le traitement est chirurgical et doit être réalisé en urgence pour maximiser les chances de récupération visuelle. Selon le type de décollement, son étendue et son ancienneté, le traitement repose sur une indentation sclérale, ou une vitrectomie.
Ces techniques sont accompagnées par une photocoagulation au laser ou une cryothérapie de la déchirure responsable, ainsi qu’un tamponnement intraoculaire, le plus souvent réalisé par l’injection de gaz.
En présence de décollements étendus, complexes ou anciens, un tamponnement par huile de silicone est parfois nécessaire pour stabiliser la rétine.
Plus la prise en charge est rapide, meilleures sont les chances de récupération anatomiques et fonctionnelles.
Le pronostic s’est considérablement amélioré grâce aux technologies de pointe : machines de vitrectomie de dernière génération à haute fréquence de coupe, microscopes 3D et systèmes intégrés d’imagerie OCT peropératoire permettant une visualisation de haute précision pendant l’intervention.
Le suivi postopératoire est essentiel, car il existe un risque de récidive ou de formation de membranes épirétiniennes, complications qui doivent être détectées et traitées rapidement pour préserver le résultat visuel.
FermetureL’implant intraoculaire luxé correspond au déplacement de la lentille artificielle (implant) qui a été placée dans l’œil lors d’une chirurgie de la cataracte.
Cette complication, bien que rare, peut survenir dans les suites immédiates d’une chirurgie de cataracte compliquée, ou après plusieurs mois ou années après l’opération, notamment en cas de fragilité zonulaire, ou de traumatisme oculaire.
Les signes cliniques incluent une vision trouble, un voile qui se déplace, ou des images dédoublées.
Le traitement est chirurgical et consiste à repositionner ou remplacer l’implant.
Cette chirurgie est très spécialisée et nécessite une évaluation spécialisée ainsi qu’une instrumentation spécifique pour assurer une stabilisation durable de l’implant, qui sera positionné dans le sulcus ciliaire, clippé derrière l’iris, ou fixé à la sclère selon la situation anatomique et le type d’implant luxé.
FermetureUn corps étranger intraoculaire est un objet ou fragment qui pénètre à l’intérieur du globe oculaire, souvent à la suite d’un traumatisme, en particulier chez les professionnels exposés à des projections de métal, de bois ou de verre.
Selon sa taille, sa nature (métallique ou organique) et sa localisation (segment antérieur ou postérieur), ce corps étranger peut entraîner des lésions graves, des infections (endophtalmie), ou des complications inflammatoires.
L’examen clinique et l’imagerie (échographie, tomodensitométrie ou OCT) permettent de localiser et d’évaluer les dégâts.
L’extraction chirurgicale en urgence est souvent nécessaire, accompagnée d’un traitement antibiotique et anti-inflammatoire adapté.
Un suivi post-opératoire rigoureux est essentiel pour préserver la fonction visuelle et éviter des séquelles irréversibles.
FermetureLa traction vitréo-maculaire correspond à une adhérence anormale et persistante du vitré postérieur à la macula lors du décollement postérieur du vitré, exerçant une force de traction qui peut déformer la fovéa et altérer la vision.
Elle se manifeste par une baisse d’acuité visuelle, des déformations visuelles (métamorphopsies) et parfois une vision rétrécie (micropsie).
Le diagnostic repose sur l’OCT qui montre un épaississement maculaire avec distorsion de l’architecture fovéale et attachement vitréen focal.
L’évolution peut mener à un trou maculaire ou à un œdème maculaire cystoïde.
Le traitement est indiqué en cas de symptômes invalidants ou de risque évolutif, et consiste en une vitrectomie pars plana permettant de libérer la traction vitréo-maculaire et de restaurer la morphologie fovéale, avec un pronostic visuel généralement favorable si l’intervention est réalisée avant la survenue de lésions irréversibles.
FermetureLa traumatologie oculaire regroupe l’ensemble des lésions de l’œil et de ses annexes provoquées par un traumatisme : contusion, plaie, brûlure chimique ou thermique, projection de corps étranger, ou encore explosion.
Ces blessures peuvent affecter toutes les structures de l’œil (cornée, sclère, cristallin, rétine, nerf optique) ainsi que les paupières et les voies lacrymales.
L’évaluation initiale est essentielle pour déterminer la gravité et mettre en place une prise en charge d’urgence. Elle comprend un examen clinique minutieux, souvent complété par une imagerie (échographie, scanner orbitaire, OCT).
Le traitement varie selon la nature de la lésion : soins locaux, antibiothérapie, chirurgie reconstructive ou vitréorétinienne.
La prévention (port de lunettes de sécurité) est fondamentale, notamment en milieu professionnel en cas de métiers à risques.
Une prise en charge rapide et spécialisée est indispensable pour éviter des séquelles fonctionnelles qui peuvent être majeures.
FermetureLa membrane épirétinienne est une fine pellicule fibreuse qui se forme à la surface de la rétine, plus précisément sur la macula, la zone centrale responsable de la vision fine.
Elle peut entraîner une vision floue, déformée (métamorphopsies), et une gêne à la lecture ou à la reconnaissance des visages.
Cette affection peut être idiopathique (liée à l’âge) ou secondaire à une chirurgie, une inflammation ou une déchirure rétinienne.
Lorsque la gêne est modérée, une surveillance régulière est suffisante. En cas de déformation visuelle importante, une chirurgie appelée vitrectomie est proposée pour retirer la membrane et améliorer la qualité visuelle.
Pour un meilleur pronostic de récupération visuelle, la chirurgie doit être réalisée avant que les couches rétiniennes ne présentent des altérations irréversibles liées à la traction exercée par la une membrane épirétinienne contractile, d’où l’intérêt du suivi préopératoire.
Le pronostic chirurgical s’est considérablement amélioré grâce aux évolutions technologiques, notamment les machines de vitrectomie de dernière génération et les systèmes de visualisation opératoire avancés, tels que la microscopie 3D avec les filtres couleurs et l’OCT peropératoire intégré, permettant une visualisation fine et en temps réel des structures rétiniennes.
Après la chirurgie, la rétine reprend progressivement sa forme anatomique, et la vision s'améliore progressivement sur plusieurs mois. Toutefois, des déformations visuelles peuvent persister, en particulier en cas de prise en charge tardive.
FermetureLe trou maculaire est une déchirure de la macula, la zone centrale de la rétine impliquée dans la vision fine et centrale.
Il entraîne une baisse nette de l’acuité visuelle centrale, souvent associée à une vision déformée ou une tache sombre.
Le plus souvent lié au vieillissement et à des modifications du vitré, le trou maculaire peut également survenir après un traumatisme ou une inflammation.
Le traitement repose sur une chirurgie appelée vitrectomie, accompagnée du pelage de la membrane limitante interne et souvent de l’injection d’un gaz pour favoriser la fermeture du trou.
Une position particulière du patient (face vers le sol) peut être recommandée dans les jours suivant l’opération pour optimiser les résultats visuels.
Les résultats anatomiques sont très satisfaisants, avec un taux élevé de fermeture du trou maculaire, notamment lorsqu’il est pris en charge à un stade précoce.
Après chirurgie, le trou maculaire se ferme rapidement durant le premier mois, mais il existe un temps de cicatrisation au niveau des photorécepteurs avec une récupération visuelle progressive sur plusieurs mois.
Des déformations visuelles peuvent survenir après l’intervention et représentent des séquelles du trou maculaire.
Les reprises chirurgicales sont rares et surviennent plus fréquemment en cas de trou maculaire très large et chez les patients atteints de forte myopie.
FermetureLa rétinopathie diabétique est une complication fréquente du diabète sucré qui affecte les vaisseaux sanguins de la rétine.
Elle est causée par une hyperglycémie chronique qui fragilise les capillaires rétiniens, entraînant des micro-anévrismes, des hémorragies, des exsudats, voire une néovascularisation pathologique.
Il existe deux formes principales : la rétinopathie non proliférante (stade précoce) et la rétinopathie proliférante (stade avancé), qui peut conduire à un décollement de rétine ou une hémorragie du vitré.
Un œdème maculaire diabétique peut également survenir, causant une baisse de l’acuité visuelle.
Le dépistage régulier annuel par fond d’œil ou rétinographie est essentiel chez tout patient diabétique pour prévenir l’évolution aux formes de rétinopathies proliférantes sévères.
Le traitement repose sur plusieurs axes : un contrôle optimal du diabète, de la tension artérielle et du bilan lipidique, en collaboration avec le médecin généraliste.
Les injections intravitréennes d’anti-VEGF ou de corticoïdes sont indiquées en cas d’œdème maculaire.
La photocoagulation panrétinienne au laser est recommandée à partir d’une forme pré-proliférante sévère, et la chirurgie vitréorétinienne est indiquée en cas de complications avancées (décollement, hémorragie).
Le pronostic de la chirurgie des décollements de rétines diabétique s’est considérablement amélioré avec les nouvelles techniques de chirurgie vitréo-rétiniennes avec dissection bi-manuelle ainsi qu’à l’amélioration du plateau technique et de l’instrumentation : machines de vitrectomie à grande fréquence de coupe, microscopes 3D et systèmes intégrés d’imagerie OCT peropératoire.
FermetureLa DMLA est une maladie dégénérative de la macula qui touche principalement les personnes de plus de 60 ans.
Elle se manifeste par une perte progressive de la vision centrale, essentielle pour lire, écrire ou reconnaître les visages, tout en conservant la vision périphérique.
Il en existe deux formes : la forme sèche (atrophique), d’évolution plus lente, et la forme humide (exsudative), plus rapide et caractérisée par une prolifération de néovaisseaux sous la rétine.
À ce jour, il n’existe pas de traitement curatif pour la forme sèche de la DMLA.
Cependant, certaines mesures peuvent aider à ralentir sa progression, notamment la prise de compléments alimentaires adaptés dans certaines formes intermédiaires, ainsi que le contrôle des facteurs de risque tels que le tabac, une alimentation déséquilibrée ou l’exposition excessive à la lumière bleue.
La photobiomodulation est une nouvelle méthode utilisant la lumière pour stimuler les cellules de la rétine.
Elle montre des résultats encourageants dans les formes de DMLA sèche, avec une possible réduction des drusens dans certains cas, mais elle n’est pas encore validée comme traitement standard.
La forme humide peut être traitée efficacement par des injections intravitréennes répétées d’anti-VEGF.
Le rythme des injections va varier en fonction de chaque patient ainsi que du type de produit injecté.
Le dépistage précoce, ainsi qu’un suivi régulier notamment grâce à l’OCT et aux grilles d’Amsler, est capital pour ralentir l’évolution de la maladie et préserver la vision.
FermetureL’occlusion veineuse rétinienne est une pathologie vasculaire fréquente de la rétine qui survient lorsque la veine centrale de la rétine ou l’une de ses branches est obstruée, empêchant une bonne circulation sanguine.
Elle peut provoquer un œdème maculaire, des hémorragies rétiniennes et une baisse brutale de la vision et dans les cas sévères un glaucome néovasculaire responsable de perte visuelle et de douleurs oculaires.
Les facteurs de risque incluent l’hypertension artérielle et oculaire, le diabète, les maladies cardiovasculaires ou les troubles de la coagulation.
On distingue deux formes : l’occlusion de la veine centrale de la rétine (OVCR) et l’occlusion de branche veineuse rétinienne (OBVR).
Le traitement repose sur les injections intravitréennes d’anti-VEGF ou de corticoïdes pour traiter l’œdème, le laser en cas de néovascularisation ou d’ischémie sévère, et la prise en charge des facteurs de risque cardiovasculaires pour prévenir les récidives.
FermetureLes uvéites désignent un groupe de maladies inflammatoires touchant l’uvée, qui comprend l’iris, le corps ciliaire et la choroïde.
Cette inflammation peut également s’étendre à la rétine, au vitré ou au nerf optique.
Les uvéites peuvent être d’origine infectieuse (toxoplasmose, herpès, tuberculose) ou auto-immune (sarcoïdose, spondylarthrite ankylosante, lupus).
Elles se manifestent par une rougeur oculaire, une douleur, une photophobie, une baisse de vision et parfois des corps flottants.
Le diagnostic repose sur l’examen clinique complété par des examens d’imagerie et biologiques.
Le traitement comprend des collyres corticoïdes ou des injections/infiltrations oculaires, voire des immunosuppresseurs dans les formes chroniques.
Une prise en charge spécialisée est cruciale pour éviter les complications comme le glaucome, et la cataracte secondaire.
Une prise en charge multidisciplinaire, notamment avec un médecin interniste, est essentielle pour diagnostiquer la maladie causale et initier un traitement systémique en fonction du cas clinique.
FermetureLa neuro-ophtalmologie est une surspécialité de l’ophtalmologie qui se situe à l’interface entre les yeux et le cerveau.
Elle concerne les troubles visuels liés à une atteinte neurologique, tels que la neuropathie optique, la diplopie d’origine paralytique, les anomalies du champ visuel, les atteintes des nerfs crâniens oculomoteurs ou les troubles de la pupille.
Des pathologies comme la sclérose en plaques, les tumeurs cérébrales, les accidents vasculaires cérébraux ou l’hypertension intracrânienne bénigne sont souvent impliquées.
Le diagnostic repose sur un examen ophtalmologique complet, une analyse du champ visuel, une imagerie cérébrale (IRM) et parfois des examens électrophysiologiques.
La prise en charge est souvent multidisciplinaire, impliquant neurologues et neuroradiologues, et vise à traiter la cause sous-jacente tout en préservant la fonction visuelle.
FermetureLe glaucome est une neuropathie optique chronique et progressive caractérisée par une atteinte du nerf optique, le plus souvent due à une élévation de la pression intraoculaire.
Cette affection peut entraîner une perte irréversible du champ visuel débutant habituellement par la périphérie, puis touchant la vision centrale aux stades avancés en l’absence de traitement.
Il en existe plusieurs formes, dont le glaucome à angle ouvert (le plus fréquent), le glaucome à angle fermé (plus rare mais brutal) chez les patients présentant une prédisposition anatomique, et les glaucomes secondaires ou congénitaux.
Le glaucome est souvent silencieux au début, d’où l’importance du dépistage régulier chez les sujets à risque (antécédents familiaux, myopie forte, âge > 40 ans).
Le traitement vise à abaisser la pression intraoculaire à l’aide de collyres appartenant à différentes classes pharmacologiques, du traitement laser (SLT) en première intention, ou de chirurgie (trabéculectomie perforante ou non perforante dans les cas avancés).
Plusieurs technologies mini-invasives ont récemment rejoint l’arsenal thérapeutique du glaucome (stents trabéculaires, laser micropulse, mini-drains chirurgicaux), offrant au patient de nouvelles options thérapeutiques.
Un suivi rigoureux est indispensable pour ralentir la progression de la maladie glaucomateuse.
FermetureLe kératocône est une maladie évolutive de la cornée caractérisée par un amincissement et une déformation asymétrique de celle-ci, entraînant une myopie, un astigmatisme irrégulier et une vision floue, même avec des lunettes.
Elle apparaît souvent à l’adolescence ou à l’âge adulte jeune et progresse sur plusieurs années.
Le frottement oculaire excessif, l’atopie ou des antécédents familiaux sont les principaux facteurs de risque.
Le diagnostic se fait par topographie cornéenne et tomographie, qui permettent de cartographier la forme de la cornée.
Le traitement dépend du stade : lunettes ou lentilles rigides au début, cross-linking pour stabiliser l’évolution en cas de forme évolutive, et dans les cas plus avancés, la pose d’anneaux intra-cornéens ou greffe de cornée partielle (greffe lamellaire antérieure).
FermetureLe ptérygion est une excroissance bénigne de la conjonctive qui envahit progressivement la cornée en formant une sorte de triangle charnu, généralement du côté nasal.
Il est souvent lié à une exposition prolongée au soleil, au vent, à la poussière ou aux UV, d’où sa fréquence accrue dans les régions ensoleillées.
Bien qu’il puisse rester asymptomatique, le ptérygion peut entraîner une irritation, une rougeur chronique, une sensation de corps étranger, voire une baisse de vision si l’axe visuel est atteint ou s’il provoque un astigmatisme.
Le traitement initial est médical (larmes artificielles, collyres anti-inflammatoires), mais en cas de gêne visuelle ou esthétique, d’inflammation récurrente ou de progression vers la cornée, une intervention chirurgicale est recommandée.
Les techniques actuelles avec greffe conjonctivale réduisent considérablement les risques de récidive.
FermetureLa sécheresse oculaire, ou syndrome de l’œil sec, est une pathologie fréquente due à une insuffisance de production de larmes ou à une évaporation excessive de celles-ci.
Elle peut être liée à l’âge, à un déséquilibre hormonal, à l’environnement (climatisation, écrans), à certaines maladies auto-immunes (comme le syndrome de Gougerot-Sjögren), ou encore à des médicaments.
Elle se manifeste par une sensation de brûlure, de sable dans les yeux, une rougeur, une gêne à la lecture ou au port de lentilles.
Le diagnostic repose sur des tests spécifiques (Break-up Time, Schirmer, osmolarité lacrymale, examen du film lacrymal au Lacrydiag).
Le traitement inclut les larmes artificielles, les gels ou pommades ophtalmiques, les bouchons méatiques, les anti-inflammatoires topiques, et l’hygiène des paupières.
Une prise en charge globale et personnalisée est essentielle pour améliorer le confort visuel et prévenir les complications de surface oculaire.
FermetureLa dysfonction des glandes de Meibomius est l’une des causes principales de sécheresse oculaire.
Ces glandes, situées dans les paupières, sécrètent la phase lipidique du film lacrymal, essentielle pour prévenir l’évaporation des larmes.
Lorsqu’elles sont obstruées ou altérées, cela entraîne une instabilité du film lacrymal, une inflammation chronique et des symptômes de sécheresse sévère.
Cette pathologie est fréquente chez les porteurs de lentilles, les personnes âgées ou celles atteintes de rosacée oculaire.
Le traitement repose sur l’hygiène palpébrale, les compresses chaudes, les massages des paupières, les traitements anti-inflammatoires et parfois des technologies spécifiques (LipiFlow, IPL, meibographie, expression des glandes).
Une prise en charge régulière améliore significativement le confort et la qualité de vie des patients.
FermetureLe chalazion est une inflammation chronique d’une glande de Meibomius située dans les paupières, provoquée par une obstruction du canal excréteur de la glande.
Il se manifeste par un nodule ferme, indolore, palpable sous la peau de la paupière, généralement sans signe infectieux aigu.
Contrairement à l’orgelet qui est d’origine infectieuse et plus douloureux, le chalazion est inflammatoire et peut persister pendant plusieurs semaines.
Le traitement repose initialement sur l’application de compresses chaudes, des massages palpébraux et parfois un traitement local à base de corticoïdes.
En cas de persistance ou de gêne esthétique, une incision chirurgicale sous anesthésie locale permet d’évacuer le contenu de la glande.
Des récidives multiples peuvent motiver un bilan pour rechercher une pathologie inflammatoire ou dermatologique sous-jacente.
FermetureLa chirurgie des paupières, ou chirurgie palpébrale, englobe un ensemble d’actes chirurgicaux visant à corriger des anomalies esthétiques ou fonctionnelles des paupières.
Elle peut concerner les pathologies comme le ptosis (paupière tombante), l’entropion (paupière enroulée vers l’intérieur), l’ectropion (paupière tournée vers l’extérieur), ou encore les tumeurs palpébrales.
La blépharoplastie esthétique, quant à elle, vise à rajeunir le regard en retirant l’excès de peau ou les poches graisseuses.
Cette chirurgie fine, réalisée sous anesthésie locale ou générale selon les cas, nécessite une parfaite connaissance de l’anatomie oculo-palpébrale.
Elle permet non seulement une amélioration esthétique mais aussi une récupération fonctionnelle, notamment pour le champ visuel supérieur dans les cas de ptosis ou de dermatochalasis important.
FermetureLes chirurgies des voies lacrymales par voie endonasale sont des interventions mini-invasives permettant de traiter les obstructions du canal lacrymonasal, cause fréquente de larmoiement chronique (épiphora).
Grâce à une approche par les fosses nasales via une endoscopie, on réalise une dacryocystorhinostomie (DCR) endonasale, qui permet de créer une nouvelle voie d’évacuation des larmes entre le sac lacrymal et la cavité nasale.
Cette technique évite les cicatrices visibles sur la peau et offre une récupération rapide avec un excellent taux de réussite.
Elle est indiquée en cas d’obstruction acquise des voies lacrymales, souvent chez l’adulte. Un bilan ophtalmologique et ORL préalable est indispensable.
Cette chirurgie, réalisée en collaboration avec un ORL ou par un ophtalmologiste formé à la voie endonasale, permet une prise en charge précise, efficace et moins invasive des obstructions lacrymales, tout en préservant l’esthétique faciale.
FermetureLe strabisme est un défaut d’alignement des yeux, où l’un des yeux peut dévier vers l’intérieur (ésotropie), l’extérieur (exotropie), vers le haut ou le bas.
Il peut être présent dès la naissance (strabisme congénital) ou se développer plus tard.
Le strabisme peut entraîner une vision double (diplopie) ou une amblyopie (œil paresseux), surtout chez l’enfant.
Le diagnostic repose sur un examen orthoptique et ophtalmologique complet.
Le traitement varie selon la cause et la sévérité : lunettes, séances d’orthoptie, injection de toxine botulique ou chirurgie des muscles oculomoteurs.
Une prise en charge précoce permet une meilleure récupération visuelle et un alignement esthétique satisfaisant.
Fermeture